Près de la moitié du miel importé en Europe... ne serait pas vraiment du miel

L'UE importe 40% de sa consommation de miel, ce qui en fait le deuxième plus grand importateur mondial de miel. Cependant, une enquête menée par la Commission européenne et l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) révèle que près de la moitié des miels importés dans l'UE sont suspectés de ne pas respecter les règles européennes, en grande partie en raison de l'ajout de sirops de sucre.

Les fabricants ajoutent des sirops de sucre bon marché, provenant de la betterave, du riz ou du blé, au miel pur pour réduire les coûts. Cette pratique trompe les consommateurs et défavorise les producteurs honnêtes face à la concurrence déloyale. En outre, certains miels, notamment ceux importés au Royaume-Uni, sont également jugés non conformes car ils sont le résultat de mélanges de miels produits ailleurs avant d'être réexportés.

L'enquête menée par l'OLAF a révélé que seulement quatre des 21 échantillons prélevés en France étaient du vrai miel. Trois quarts des miels originaires de Chine (89 échantillons) ont également été jugés suspects, tout comme la quasi-totalité des miels venus de Turquie (14 sur 15).

Les consommateurs doivent être conscients de la qualité du miel qu'ils achètent. La valeur moyenne du miel importé en 2021 était de 2,32 euros/kg, contre un coût de 0,40-0,60 euros/kg pour les sirops de sucre à base de riz. Bien que le risque pour la santé humaine soit faible, les pratiques frauduleuses trompent les consommateurs et défavorisent les producteurs honnêtes.

En conclusion, il est important de vérifier les étiquettes des miels avant de les acheter pour s'assurer de leur qualité et de leur conformité aux règles européennes. Les autorités devraient renforcer les contrôles pour lutter contre les pratiques frauduleuses et protéger les consommateurs et les producteurs honnêtes.